Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/10/2009

Hirsch lance l'expérience de la « cagnotte d'assiduité »... Vives protestations de Bayrou et Brighelli – Qu'en pensent les enseignants ?

Quel critère adopter ? La séparation de l'école et de l'argent ? Ou le réalisme des moyens du bord ?


 

Il s'agit de ''lutter contre l'absentéisme'', qui aurait touché plus de 438 000 élèves en France l'an dernier... Le haut-commissaire aux Solidarités actives et à la Jeunesse, Martin Hirsch, annonce le lancement d'une expérimentation pour ''encourager la présence en classe'' : l'instauration d'une cagnotte initiale de 2.000 euros, qui grossira si tous les élèves viennent en cours, jusqu'à un montant maximal de 10.000 euros. Cet argent pourrait ensuite ''servir à financer le code de la route ou un voyage pour les lycées''. À partir de lundi, dans trois lycées professionnels de l'académie de Créteil en banlieue parisienne, plusieurs milliers d'euros seront donc mis à la disposition de ces cagnottes destinées à récompenser l'assiduité des élèves.

Interviewé par mes confrères, François Bayrou (ex-ministre de l'Education nationale) estime que cette expérience est un "véritable déplacement des valeurs : on en arrive à considérer que l'assiduité à l'école n'est pas une chance offerte à l'enfant mais une attitude à récompenser." Bayrou juge que d'autres solutions sont possibles : notamment la création de "collèges hors les murs", moins académiques, avec plus d'apprentissage et de responsabilités.

François Bayrou souligne : "tous les jours, l'école est contaminée par l'argent [...]. Il y a un moment où notre pays doit choisir son cap et préserver sa différence par rapport à la société britannique ou américaine". (C'est le genre de déclarations qui font dire à la droite : '' Bayrou a trahi son camp.'' )

Quant au professeur contestataire Jean-Paul Brighelli, agrégé de lettres, auteur du livre La fabrique du crétin, il tempête dans Le Monde des 4-5 octobre :

"C'est un comble. Un exemple déplorable, méprisable. Inquiétant, aussi, parce qu'on peut se demander quelle sera la prochaine étape, si on ne va pas se mettre à payer tous ceux qui fournissent le fantastique effort de ne pas attenter à la loi... On a tellement tout mis à l'envers que ce qui devrait être la norme devient l'exception et, désormais, appelle une récompense. C'est un peu comme si on félicitait des élèves de venir en classe, d'écouter et de ne pas violer la prof sur le bureau ! On invoque le pragmatisme. Le recteur de Créteil va jusqu'à soutenir que cela responsabiliserait les élèves. Ahurissant ! Si l'on veut être pragmatique, il y a mieux à faire : repenser les programmes, remettre en cause le collège unique, rendre aux enseignants la possibilité de transmettre des contenus de qualité. Et reprendre les règlements intérieurs de certains lycées, d'un laxisme déconcertant. Cette affaire crée un fâcheux précédent. Dans le cadre de l'autonomie des établissements, cela peut donner de mauvaises idées à certains. Je suis étonné que le ministre laisse faire des choses pareilles qui ne peuvent être que mal comprises par les électeurs de droite et, j'espère, par ceux de gauche."

 

Mon réflexe serait de donner raison à Bayrou et Brighelli.

Mais Hirsch est un homme de réalisme et de bonne volonté.

Y aurait-il conflit entre l'idéal et les réalités ? Qu'en pensent les enseignants qui lisent ce blog et y interviennent ?

-

00:00 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : école

Commentaires

MESURETTE RIDICULE

> L'enseignant que je suis vous réponds : "Encore une mesurette ridicule qui ne changera rien au problème" (à mettre dans le même panier que l'instauration il y a quelques années de la pitoyable Note de Vie Scolaire qui devait tout révolutionner -gratuitement- et qui met 20/20 à un élève normal...).
Le citoyen vous dit : "Encore une idée qui va nourrir le principe pervers de l'élève-consommateur à qui tout est dû".
Quant au catholique, il considère que cette idée à au moins le mérite d'afficher clairement la couleur : la seule valeur de ce monde, c'est l'argent.

Écrit par : Ren' | 05/10/2009

JETONS DE PRESENCE

> Pourquoi, puisqu'on en est là l'Etat ne donnerait pas d'argent de poche aux élèves en fonction des niveaux de classes et de l'assiduité à partir du CP jusqu'à la terminale? Pourquoi ne pas distribuer de jetons de présence aux fonctionnaires, comme aux membres des conseils d'administration ? Au salariés du privé qui ? Aux prisonniers en permission qui rentrent à l'heure en prison ? Etc.. Et les bénévoles ? pourquoi ne pas rémunérer leurs efforts dans les associations ? Les médecins qui soignent, les gens en bonne santé qui ne coûtent rien à la "Sécu". les juges qui jugent ; pourquoi ne pas récompenser ceux qui paient leurs impôts en temps et en heure, les automobilistes prudents, les piétons disciplinés...
Décidément le renversement des valeurs devient la norme ! Le non-mal devient le bien en attendant que le mal devienne le bien (dans certains cas c'est déjà fait). Aux yeux de la justice, ce sera bientôt la victime qui sera condamnée au lieu du coupable. D'ailleurs si l'on y songe bien on peut toujours arguer que la victime n'aurait jamais du être sur les lieux de son agression.
Pas belle la vie !

Écrit par : Gilles | 05/10/2009

DEVOIR

> Je suis professeur honoraire. le permier principe est d'apprendre à tou enfant à se discipliner d'agir par DEVOIR et non par intérêt. Donner à des enfants le goût de l'appât du gain c'est en faire des ultralibéraux comme il y en a tant, hélas, actuellement en France et en Europe.

Écrit par : Bernard, | 05/10/2009

D'ACCORD AVEC BRIGHELLI

> Comme prof et ancien de banlieue, je suis d'accord avec Brighelli. La question de l'absenteisme est complexe. La vraie question est pourquoi des élèves ne viennent pas à l'école? C'est variable mais j'ai pu distinguer trois raisons principales:
-l'école n'a pas de sens pour certains élèves. Elle ne leur apporte rien et ne leur ouvre aucune perspectives d'avenir. Brighelli à raison. le premier chantier est de supprimer le collège unique et de rouvrir de vraies voies professionnelles avec de vraies passerelles vers les lycées ou les supérieur pour ceux qui auraient envie, après une première formation de pousser plus loin. Il faut aussi en finir avec les pédagogies actuelles qui découragent les bons élèves et n'intéressent pas les autres. Elles sont technocratiques, sèches, froides désincarnées et ne font que transformer les écoles en MJC et les enfants voient bien que cela n'a aucun sens. On peut aussi parler des programmes vides de sens, abscons pour nous et pour les élèves. Des programmes où l'on retire (pour ne pas dire censure) tout ce qui est "identitaire" et culturel. Repensez à la Halde et à Ronsard. Quant à l'Histoire de France, elle a quasiment disparu. On n'étudie plus le XVIIe et Louis XIV mais le concept de monarchie absolue pour préparer l'étude de sa remise en cause (révolution anglaise, américaine et révolution française). Comment intéresser des élèves à notre culture si on ne veut pas leur transmettre? Ré-écoutez Malika Sorel.
- Il y le "business". Pourquoi aller à l'école pour en sortir avec un diplôme qui va rapporter 1000 ou 1500€ quand le jeune peut se faire trois ou quatre fois cela en trafiquant? Pour eux, ce n'est pas un cagnotte qu'il veulent, mais l'argent en liquide dans leur poches.
- Cas plus rare d'absentéisme mais réel, les problèmes de famille. Dans des familles déstructurées ou précarisées à l'extrême, les jeunes sont livrées à eux-même et "zonent" sans but ou parfois, travaillent au noir pour faire vivre la famille. Là, l'internat d'excellence serait une piste.
Mr Hirsch est peut-être un réaliste honnête mais est-il bien conseillé? Connaît-il les problèmes de l'école ? sous réserve de vérification, cette histoire de rémunérer les élèves assidus a déjà été proposée sous Allègre ou Lang, je ne me souviens plus. C'est une fuite en avant. Au lieu de tirer vraiment les conséquences de trente ans de délire pédagogique et de réformite aiguë, on propose un nouveau gadget. Si les élèves trouvaient du sens et de l'espoir dans l'école, ils viendraient. Comment expliquer que les immigrés et les classes modestes des années 50 ne séchaient pas les cours et réussissaient tandis que de nos jours c'est l'inverse? La base de l'enseignement est la gratuité, le don du savoir par ceux qui savent vers ceux qui veulent apprendre. C'est la transmission à travers les générations d'un héritage culturel et de raisonnement. Si l'on rémunère ceux qui viennent apprendre, on transforme les élèves en clients consommateurs. C'est le début de la marchandisation du savoir et toute la démarche est détruite par ce rapport d'argent. Je vous pose à tous une question: connaissez-vous un exemple à travers l'Histoire d'une société qui aurait payé ses élèves pour qu'ils apprennent sa culture?
Et renseignez-vous sur ce que certaines familles et écoles des ghettos de Chicago ont mis en place pour lutter contre l'absentéisme. Ils n'ont pas payé les élèves mais repensé complètement leur école (retour de l'uniforme, règlement intérieur revu, etc.).

Écrit par : vf, | 05/10/2009

DANS LE MUR

> De mon point de vue de non enseignant mais époux d'enseignante, cette initiative n'a de réaliste que si on réfléchit à partir de chiffres et de valeurs économiques. A considérer l'éducation comme un vecteur économique, oui c'est une mesure qui répond à la logique du problème : l'absentéisme génère du chômage, qui génère un cout pour la société, donc autant investir une partie de la somme en amont pour prévenir le cout futur, et comme l'argent semble être le moteur de tout... ok, dans les chiffres ça semble cohérent.
Oui mais les hommes ne sont pas que des chiffres, et ici on s'aperçoit encore de la formidable erreur qu'il y a à la base de tous les raisonnements. Mon épouse se bat chaque jour pour essayer d'expliquer à ses élèves qu'il ne faut pas bien travailler juste pour obtenir des récompenses. Avec ce genre d'initiative, demain ses élèves lui demanderont combien elle leur donnera d'argent de poche si ils ont une bonne note ! Combien d'enfants, d'ailleurs, font déjà cela avec leurs parents ?
A force d'insister dans cette direction on ne fait qu'aggraver le problème en soulignant une fois de plus combien on a privé l'éducation de sa valeur essentielle, qui est d'éveiller l'homme à la liberté. Ici on affirme encore plus que l'éducation n'est qu'un vecteur économique parmi d'autre. Et c'est justement cela qui est cause d'un rejet de l'école, d'un désintérêt total. Combien peuvent se dire que si ils ont d'autres ambitions économiques que ce que leur promet la société actuelle (ne serait-ce que parce qu'ils sont encore de grands enfants et qu'ils ont d'autres choses à penser que de gagner de l'argent), alors ils peuvent se passer de l'école ?
Il faut réaliser que ceux qui désertent l'école ne le font pas parce qu'ils veulent rester des ignorants, mais parce qu'aujourd'hui ce que leur propose l'école c'est juste de rentrer dans les rouages de notre économie. Parce qu'elle ne répond plus à sa vocation. Et que fait-on pour répondre à ce problème ? on enfonce un peu plus le clou. C'est ma foi très cohérent : on continue d'aller dans la même direction, toujours. Au moins comme ça, on peut être sur qu'on arrivera quelque part : dans le mur.

Écrit par : Pneumatis, | 05/10/2009

LOTO

> Je pense que ce loto doit aller beaucoup plus loin. Il faut installer une cagnotte d’assiduité à l’Assemblée nationale et au Sénat qui servira à indemniser ceux qui ont perdu leur travail à cause des actionnaires rapaces. Au moins, la nullité des politiciens en ce domaine (la protection des salariés victimes du capitalisme financier) portera quelques fruits.
Au-delà des élèves des collèges et lycées et des élus de la Nation, le principe de cette cagnotte peut s’étendre à l’infini. D’ailleurs, pour qu’il fonctionne au « top » de ses possibilités, il faudrait le confier tout de suite à la Française des jeux.

Écrit par : Denis, | 05/10/2009

BONUS MALUS

> A force de faire du paradoxe le sommet du rapport libéré et moderne à la réalité et à toutes choses on aboutit à ce type de solution... On peut continuer dans ce sens délirant; pourquoi ne pas créer un système de bonus malus pour les délinquants sexuels remis en liberté: à chaque année de non-récidive après la sortie de prison on augmente la pension et en cas de récidive on la réduit !

Écrit par : B.H., | 05/10/2009

LE BON SENS

> Faites attention cher vf, votre discours auquel j'adhère entièrement, dénonce la démagogie ambiante et constitue une analyse, certes pas nouvelle, mais toujours exacte.
A cause de cela vous risquez de vous faire traiter de méchant "droitier", bien que cela ne signifie rien, tant il est vrai que dénoncer -qui la démagogie, qui un vieux fond marxisant, qui l'idéalisme bêta, qui l'athéisation de l'école privée- vous fait immédiatement classer parmi les réactionnaires ultralibéraux à tendance intégriste identitaire !
Rassurez-vous, je me refuse pour par part analyser vos propos au travers d'une grille de lecture politicienne. C'est le bon sens, un point c'est tout !

Écrit par : Edouard, | 05/10/2009

AUTRE TROUVAILLE

> Merci, cher vf, pour votre message.
Je trouve, dans le même ordre d'idée, cette autre trouvaille :
On ne sait plus quoi inventer pour lutter contre l'absentéisme
Par veille-education le dimanche, 4 octobre 2009, 16:58

Un lycée professionnel de Marseille récompense tout les mois la classe ayant le taux d'absentéisme le plus faible en lui offrant des places pour aller voir jouer l'OM.
Après la cagnotte, les places de football. C'est en tout cas ce qu'a choisi le lycée professionnel Mistral de Marseille pour motiver ses quelques 600 élèves, révèle samedi le quotidien La Provence. Le proviseur a en effet décidé depuis la rentrée de récompenser, tous les mois, la classe ayant le taux d'absentéisme le plus faible en donnant aux élèves des places pour aller voir l'OM jouer au Vélodrome.
«La présence en classe contre des places pour l'OM, ça marche !», se réjouit le proviseur. «Jamais on a eu une telle assiduité (...) Ça motive les élèves qui doivent jouer collectif pour se classer premiers», estime-t-il. Fin septembre, c'est une classe de première en filière «carrosserie»qui est arrivée en tête, avec 95% d'heures de cours effectuées.
Un coût de 1500 euros
Pour cette opération, le foyer socio-éducatif du lycée a déboursé 1500€ pour acheter dix cartes d'abonnement à l'OM. Et l'initiative devrait perdurer toute l'année, et pourrait même aller plus loin. La direction, en effet, pense mettre en place d'autres récompenses, telles que des places pour du trial au palais des sports et des journées de ski.
Si, selon le quotidien marseillais, professeurs, parents et élèves sont ravis, la méthode peut tout de même laisser perplexe. Vendredi, l'annonce d'une cagnotte de 10.000 euros pour récompenser l'assiduité dans l'académie de Créteil avait déjà créé la surprise. Trois syndicats d'enseignants rattachés à la FSU ont ainsi déclaré samedi que cette mesure était «contraire aux valeurs de l'Ecole républicaine» et ont démandé son retrait.
http://veille-education.org/index.php?

Écrit par : Michel de Guibert, | 05/10/2009

NIKE

> Je pense, cher Patrice de Plunkett, que votre intuition est la bonne. J'apprends sans étonnement qu'un lycée de Marseille propose des places gratuites aux matches de l'OM comme primes de présence. A quand les cadeaux de Nike et d'Adidas, idoles du consumering chez les ados, ou bien 5000 heures de MP3 offertes par MTV ou Virgin ?
On est au degré zéro de la culture. Nous touchons le fond ... mais y a-t-il un fond ?

Écrit par : Frédéric Ripoll, | 05/10/2009

MÊME EXPERIENCE ET MÊME ANALYSE

> D'accord avec VF, je partage la même expérience, et la même analyse de la situation. A une réserve près, lorsque vous dites que "la base de l'enseignement est la gratuité"... Car enfin, les enseignants ne sont pas bénévoles que je sache et pour cause : la société a intérêt à ce que la formation de ses futurs membres soit assurée convenablement.

Sans même parler des valeurs contestables aujourd'hui partagées par la majorité des membres de cette société, il se trouve que l'école (et je parle notamment du collège unique qui pose le pb le plus grave) ne remplit même plus son rôle traditionnel de machine à perpétuer l'ordre établi. Non pas que celui qui est le nôtre me satisfasse mais enfin, je crois que je pourrais m'en accomoder si j'avais le sentiment que les choses n'allaient pas en s'aggravant.

Patrice de Plunkett, si vous vous intéressez à cette question, je vous suggère la lecture des textes de Laurent Lafforgue http://www.ihes.fr/~lafforgue/textes/Gaz105Tribune1.pdf. Je mets ma main à couper que je souscrirez à tout ce que ce fervent catholique et brillant mathématicien stigmatise lorsqu'il évoque la "question scolaire"...

cordialement

Écrit par : blanche, | 05/10/2009

Chère Blanche,

> quand je parle de gratuité, je parle de l'acte de transmettre à des jeunes. Il est évident que nous sommes rémunérés par la collectivité pour cela. Mais fondamentalement, l'acte lui même est gratuit car il ne vise pas à la création de valeur ajoutée économique. Si l'on pense cela, on a une vision utilitariste de l'école qui justifie la suppression des enseignements non rentables (philo, lettres classiques, histoire, etc.) (Au passage, je vous apprend que, dans le projet de réforme du lycée général de notre cher président, la philo et l'histoire disparaissent. Mais ce n'est qu'un projet pour l'instant.). La relation professeur-élève est basée sur la logique du don et de la confiance. Si l'un des deux manque, alors cela ne fonctionne pas.
En plus, à une époque où l'on taille dans les budgets publics, où l'on supprime des postes par milliers, on trouve de l'argent pour ce genre de délire!
Au fait, on parle tant de l'absentéisme des profs, alors à quand une cagnotte ou des places de match (personnellement, je préférerais le tournois des six nations) pour nous aussi?

A Edouard:

> cher Edouard, je me fais plutôt traiter de marxiste quand je dis cela car, ces nouvelles pédagogies, ces nouveaux programmes viennent surtout de la "droite libérale". L'école soviétique, par exemple, dont l'excellence dans les matières traditionnelles (je ne parle pas des cursus marxistes-léninistes bien connus) et l'élitisme forcené ont été reconnus, ne fonctionnait pas du tout comme cela. Ces nouvelles méthodes ont le seul but de former de parfaits consommateurs ignares et incapables de réfléchir donc de critiquer. D'ailleurs, la plupart des théoriciens de ce système sont anglo-saxons. Et c'est toujours le monde anglo-saxon qui fait fantasmer Charpak et Allègre. l'EN est majoritairement de gauche (si cela veut encore dire quelque chose) mais les réformes appliquées depuis des lustres sont toutes d'origine libérale. Les théories psycho-pédago d'épanouissement et constructivistes sont libérales et pas marxistes.

Écrit par : vf, | 05/10/2009

@ vf

> La disparition de la philosophie et de l'histoire (après la marginalisation du latin et du grec) serait dramatique.
Les peuples sans mémoire du passé sont des peuples mûrs pour le totalitarisme.
"La lutte de l'homme contre le pouvoir est la lutte de la mémoire contre l'oubli". (Milan Kundera)

Écrit par : Michel de Guibert, | 05/10/2009

MARXISME = CAPITALISME ?

> Cher vf - Les théories pédagogiques actuelles sont effectivement très utiles au capitalisme, puisqu'elles n'aident pas à construire des êtres libres.
Toutefois, elles sont aussi marxistes (cf. Bourdieu) dans la mesure où elles sont égalitaristes en refusant de préférer la culture dite bourgeoise et de la transmettre. D'ailleurs, la transformation de l'école en France a bien été le fait de marxistes (à l'EN) qui ont effectivement été tolérés par des gouvernements libéraux.
Mais avant tout ces théories pédagogiques sont fondées sur une fausse compréhension de la liberté (l'homme ne doit rien à personne, c'est sa propre subjectivité qui compte...), hérité de la modernité et des Lumières.
En fait, cet exemple montre une fois de plus que marxiste et capitalisme ne sont pas des philosophies opposées sur tous les points contrairement à ce qu'on essaie de nous faire croire. Elles se retrouvent bien souvent par leur matérialisme contraire à la philosophie chrétienne. Nous en avons avec les sciences de l'éducation actuelles un exemple frappant.

Écrit par : LD, | 05/10/2009

FLICAGE MUTUEL

> Ces systèmes de récompenses présentent un aspect que l'on semble oublier: le flicage des élèves les uns par les autres. Comme la récompense est collective, la logique du mécanisme est que chaque élève devienne un petit kapo veillant au respect de la norme. On peut se demander quel sort attendra ceux qui refusent de s'intégrer; peut-être assistera-t-on à davantage encore de règlements de comptes et d'affrontements entre bandes rivales. Par ailleurs, l'émulation peut éventuellement donner un résultat positif la première année mais, comme il n'y a qu'une classe bénéficiaire des récompenses, on peut penser que la plupart laisseront tomber la compétition les années suivantes.

Écrit par : xb, | 05/10/2009

LES DERNIERS TEMPS

> Merci pour tous ces commentaires. Il y a une dizaine d'années j'ai éprouvé la conviction que le jour approchait où les enfants refuseraient toute forme d'autorité. Que la notion de gratuité se perdrait, le plaisir d'apprendre et le goût d'être enrichi de ce qui nous a précédés s'atrophieraient jusqu'à disparaître. Laissant place à la révolte, y compris contre le seul fait d'avoir été mis au monde. Le refus de toute transcendance et le désenchantement laissé par la Modernité ont accouché de Secret Story. Nous savons que tout cohabite dans le cœur de l'homme, mais quand c'est Secret Story et Plus belle la vie qui donnent le ton de la vie en société, rejoignant la pente naturelle de l'homme, le combat devient rude, voire perdu d'avance pense-t-on parfois. Les adultes ont abdiqué leur statut d'adultes et l'autorité qui leur est conférée. Mais si une jeune femme que je connais refuse que ses enfants tutoient leur instituteur qui invite à ce tutoiement, elle réunit contre elle une réprobation quasi unanime qui peut ne pas demeurer silencieuse. Pourquoi ? Parce qu'"elle ne laisse pas vivre ses enfants". On ne sait plus sur quoi s'appuyer, je répète ma complainte, pour dire oui ou non, surtout non, puisque le relativisme a investi les esprits. Alors oui..., il n'est pas du tout étonnant que l'on songe à encourager les élèves par ce qu'on n'ose pas encore appeler des rémunérations. L'origine de tout cela ? Sans doute en a-t-on du moins une prophétie dans les mises en garde radicales de Paul concernant les derniers temps. (je ne sais pourquoi cette évocation déclenche parfois des réactions empreintes de scepticisme lui-même teinté d'agacement. Les derniers temps sont-ils une vue de l'esprit, ou une expectation ardente que communique l'Esprit ?) Amitié à chacun, que ce même Esprit nous bénisse tous.

Écrit par : Jean-Marie Achéritéguy, | 06/10/2009

ZARATHOUSTRA

> à Jean-Marie Achéritéguy - Ici un des singuliers points de rencontre entre Nietzsche et le christianisme : points que seul Thibon (à ma connaissance) avait mis en lumière dans son "Nietzsche et le déclin de l'esprit" (Fayard 1985). Entre le Dernier Homme, qui "cligne de l'oeil" sur le Portique de l'Instant, et l'homme médiatique orphelin du sens, la ressemblance est radicale. Zarathoustra dit à ces hommes : "Vraiment, vous ne sauriez porter de meilleur masque que votre propre visage, mes contemporains... Celui qui vous ôterait vos voiles, vos enduits, vos fards et vos grimaces, conserverait seulement de quoi épouvanter les oiseaux. Et je suis moi-même un oiseau épouvanté qui vous a vus un jour nus et sans couleurs, et j'ai pris la fuite quand ce squelette m'a fait des signes d'amour..." La différence entre Zarathoustra et le témoin du Christ, c'est que le premier ne peut rien contre le nihilisme, alors que le second annonce la rédemption.

Écrit par : Plöt, | 06/10/2009

ET PAS NOUS

> Il y a une 15aine d'années "les Inconnus" avaient fait un sketche dans lequel ils présentaient des lycéens protestant "c'est dégueulasse, les profs y sont payés et pas nous !"

Écrit par : zorglub, | 06/10/2009

"CINGLERIE TOTALE"


> Vous avez demandé ce qu'en pensaient les enseignants qui vous lisaient. Je suis professeur d'espagnol. Voici un petit article que j'ai publié ce matin...

(Rions un peu d'eux) Lutte contre l'absentéisme scolaire: et pourquoi pas les péripatéticiennes à l'oeil, tant qu'on y est !.....

(Castigat ridendo mores, disaient les Anciens. Partagés entre la stupéfaction, la révolte et l'écoeurement, il nous a finalement semblé que -comme le dit l'adage- mieux vaut en rire, après tout.... Voici donc notre réaction à l'ahurissante et abracadabrantesque proposition de certaines autorités rectorales qui, dans leur grand'guignolisme affligeant et consternant, n'ont plus d'autorité que le nom....)

10.000 euros par classe si les élèves viennent en cours ! Qu'on pourra utiliser, par exemple, pour un voyage scolaire...

Il y a un an, environ, on avait eu une première ébauche de cette cinglerie : des places de cinéma pour endiguer l'absentéisme....

Cette mesure, expérimentée en Seine-et-Marne, faisait suite à l'échec de plusieurs moyens mis en oeuvre pour enrayer le phénomène, comme les SMS, les courriels et les coups de téléphone aux parents. Eh, oui ! A en croire les responsables du lycée professionnel Louis-Lumière de Chelles, il était nécessaire, à l'époque, de faire des cadeaux aux élèves pour les inciter à ne pas sécher les cours ! Des places de cinéma gratuites furent donc offertes aux élèves de cet établissement de Seine-et-Marne afin de lutter contre l'absentéisme, selon le rectorat de l'Académie de Créteil, qui confirma ainsi une information parue dans Le Parisien.

Et aujourd'hui il semble donc qu'on veuille continuer... De simples places de cinoche, on va carrèment passer au voyage de classe !

Au total, "275.000 élèves sur le plan national" ont séché les cours il y a deux ans, "438.000 l'année dernière", indique-t-on au Ministère. Mais le Ministère s'est-il réellement demandé pourquoi tant d'élèves "séchaient" les cours (1): n'est-ce pas parce que, en réalité, eux ont très bien compris que leur place n'était pas dans les salles de classe ? Ils ne sont pas demandeurs, et - victimes de l'idéologie égalitariste - l'école que leur imposent parents et pédagogistes confondus est pour eux un châtiment, une prison: un comble !

Ils réagissent donc eux-mêmes, et d'eux-même, à l'idéologie qu'on leur impose. Et ils le font avec l'une des seules armes dont ils disposent: ils taillent, ils sèchent les cours. C'est leur variable d'ajustement à eux, leur façon à eux -finalement- de rejeter l'idéologie !....

Quant au "remède" (!?) proposé, s'il s'agit de scotcher des élèves non demandeurs dans les lycées, il n'est pas du tout certain que, vu la profusion d'images dont sont gavés de mille manière les ados, ce soient les deux ou trois places de cinéma à l'oeil, hier, ni la promesse d'un voyage scolaire, aujourd'hui, qui régleront le problème. Ils n'en veulent pas de l'école, des profs, du cadre scolaire, de l'environnement scolaire; et on s'imagine qu'ils vont accepter de partir une semaine avec des profs, avec des contraintes à respecter, avec un minimum de discipline de groupe à observer ?....

Puisqu'on est dans l'ahurissant, et dans la cinglerie totale, alors allons-y de bon coeur et soyons-y à fond. Pourquoi ne pas proposer une mesure beaucoup plus radicale, dont il y a tout lieu de croire qu'elle serait nettement plus incitative que le cinoche ou le voyage: confier chaque lascar "sécheur de cours" à une grande soeur qui le prendrait en main (si l'on peut dire...) ? Dans l'enceinte du lycée, évidemment, puisque - on l'a compris... - le but est d'y faire revenir les ados fugueurs. Nul doute que d'accortes et charmantes demoiselles, à l'aide de Travaux pratiques savamment menés (!) réussiraient à vous rendre attentifs -et, surtout- participatifs- les ados d'ordinaires les plus rétifs aux cours !

Ô joie suprême et bonheur complet de l'enseignant, phantasme si souvent caressé et si rarement atteint, ne verrait-on pas, alors, des classes entières de jeunes gens participer à fond (si l'on peut dire, là aussi...) à ces cours d'un nouveau genre, et même en redemander ! A l'extase de l'enseignant, qui verrait enfin ses chères têtes blondes transfigurées (!!!!!) correspondrait alors l'extase du public scolaire, enfin réconcilié avec cette Ecole dont -du coup- nul ne songerait à sortir. Elle serait pas belle, la vie ?

A la seule condition toutefois que la mesure marche dans les deux sens, et que l'on puisse confier les filles "sécheuses" à des grands frères, qui sauraient eux aussi leur rendre vivante et agréable l'enceinte du lycée, avec le même type de travaux pratiques. Eh, oui ! maintenant que nous avons la Halde, il faut faire attention à tout. Il n'y aurait aucune raison - ce serait une discrimination insupportable !... - que seuls les garçons profitent de ce service. Si les filles n'y avaient pas accès, la Halde ferait à coup sûr, procès sur procès au Ministère pour inégalité de traitement !.... Donc, des péripatéticiennes à l'oeil, pour prendre les garçons en mains, certes; mais aussi..... des péripatéticiens ! On a la Halde ou on ne l'a pas, et il n'y a aucune raison pour que cela ne marche pas (toujours si l'on peut dire...) dans les deux sens !..... Et n'oublions bien sûr pas les péripatéticiens (ou ciennes) spécialisés dans le Gay, le Lesbien le Bi et le Trans: sinon, là aussi, gare à la Halde !

Et puis ce sera bon pour faire reculer le chômage des jeunes: le Ministère, qui embauchera du personnel en nombre (car il va en falloir, des responsables de Travaux pratiques, la demande sera certainement très forte !....) fera ainsi coup double, luttant à la fois contre l'absentéisme et contre le chômage.....

Bon, trêve de plaisanteries. Maintenant, il faut tirer la leçon politique de toute cette affaire, consternante et affligeante, mais ô combien révélatrice car, c'est bien connu, c'est par la tête que pourrit le poisson.....Les idéologues qui nous gouvernent viennent donc de franchir un palier supplémentaire dans la démission. A la différence de Nicolas Fouquet, dont la devise -un rien mégalo...- était Quo non ascendam (Jusqu'où ne monterai-je pas ?...), leur devise à eux serait plutôt Quo non descendam ? Oui, jusqu'où ne s'abaisseront-ils pas, dans la veulerie, la démission, le crétinisme pur ?

Il fut un temps où, en France, tout finissait par des chansons. Il faut avouer qu'avec le cinoche à l'oeil, hier, et le voyage scolaire à l'oeil, aujourd'hui, c'est dans la cinglerie la plus totale que tout finit, désormais, dans notre Système idéologique. Pauvres pédagogistes/idéologues du Ministère ! Ils entrouvrent une porte, et inaugurent un nouveau palier dans la descente aux enfers vers la nullité, dans laquelle le burlesque le dispute à l'insanité.

Burlesque, insanité: finalement, ils nous offrent, là, un assez bon portrait d'eux....

(1): qu'il revient si cher à la nation d'organiser; surtout si c'est en partie pour rien, puisque ceux pour qui ils sont proposés, à prix d'or, ne sont pas là...

Écrit par : academos, | 06/10/2009

RÉÉCOUTER "LA MAÎTRESSE D'ECOLE" (BRASSENS)

> Le bon Georges avait déjà pensé à tout :

"A l'école où nous avons appris l'ABC
La maîtresse avait des méthodes avancées.
Comme il fut doux le temps, bien éphémère, hélas.
Où cette bonne fée régna sur notre dasse,
Régna sur notre classe."

"Avant elle, nous étions tous des paresseux,
Des lève-nez, des cancres, des crétins crasseux.
En travaillant exclusivement que pour nous,
Les marchands de bonnets d'âne étaient sur les genoux,
Étaient sur les genoux."

"La maîtresse avait des méthodes avancées:
Au premier de la classe elle promit un baiser,
Un baiser pour de bon, un baiser libertin,
Un baiser sur la bouche, enfin bref, un patin,
Enfin bref, un patin."

Etc.

Ecoutez la chanson jusqu'au bout, la méthode fait merveille...

Écrit par : Guillaume de Prémare, | 06/10/2009

MAITRES-CHANTEURS

> Et dans les écoles où l'absentéisme est faible, les élèves feraient bien de se mettre eux aussi à sécher et à tout foutre en l'air, pour être eux aussi rémunérés ! Ce truc est psychologiquement ultra-tordu, Hirsch fait des élèves des maîtres-chanteurs!

Écrit par : ast, | 06/10/2009

A LD :

> Je suis d'accord avec vous, capitalisme et marxisme sont les deux faces d'une même médaille: le matérialisme. Mais attention, Bourdieu attaquait un système scolaire qu'il accusait de maintenir les inégalités sociales en transmettant une version bourgeoise de la culture. Il n'a jamais dit que la culture était bourgeoise. Les théories pédagogiques nouvelles remontent en fait à Rousseau (certains les font même remonter à Rabelais!). Même si certains personnages de la gauche s'en sont emparés, leur fondement est libéral car basé sur l'enfant acteur et directeur de sa propre éducation (cf l'Emile de JJR). Elles place donc un individu au coeur du système et accusent la société de dénaturer cet individu. Ces théories furent développées par des bourgeois, notamment anglo-saxons. Les marxistes souhaitaient, eux, supprimer les inégalités d'accès à la culture, notamment dans le système scolaire. Les communistes que j'ai fréquentés n'ont jamais défendu l'égalitarisme qui nous a donné la grande farce annuelle qu'est devenu le bac. Ils ne l'ont jamais fait car ils savent bien que les enfants d'ouvriers n'ont pas les relations et le capital leur permettant de pallier une culture bradée. Ils étaient souvent bien plus exigeants que la plupart des profs. Mais je parle d'une génération de communistes qui à disparu, un peu du genre de Peppone. (je ne regrette évidement pas le communisme!). L'EN est maintenant le fief de libéraux bobo qui se définissent comme à gauche. Cela n'a plus rien à voir.

Écrit par : vf, | 06/10/2009

DEPUIS LONGTEMPS

> "c'est dégueulasse, les profs y sont payés et pas nous !" ...Voilà bien longtemps que cette exclamation est lancée le plus sérieusement du monde dans ma salle de classe. La réalité a depuis longtemps rattrapé la fiction... Et cette mesure va conforter cette état d'esprit.

Écrit par : Ren', | 06/10/2009

AIR DU TEMPS

> Le problème est plus profond. C'est une "mesurette", parce que nos hommes politiques ne savent plus comment agir. Il est d'ailleurs difficile de prendre des mesures de bon sens, qui heurtent la pensée unique ou l'air du temps.
Comment parler des devoirs à l'ère de l'enfant "droit"?
Comment inciter au travail et à l'effort à l'époque du plaisir roi et du tout tout de suite?
Comment sélectionner à l'époque de l'égalitarisme?
Etc...
Un changement d'air du temps en air du bon sens permettra de prendre les bonnes mesures.

Écrit par : grégoire, | 07/10/2009

UN SIGNE

> "L'air du temps" finira bien par changer... Mais, en général, un tel effondrement des valeurs fondatrices d'une société sont un signe avant-coureur de l'effondrement de la civilisation qui reposait sur ces valeurs.

Écrit par : Ren', | 07/10/2009

A vf,

> je suis globalement d'accord avec vous. Quelques remarques:
- Comme moi, vous faites remonter ces théories au moins au XVIIIème siècle.
- Les communistes anciennes manière (Peppone comme vous dites) avaient effectivement gardé sur certains sujets le bon sens nécessaire. A ce sujet là, on peut rappeler que jusqu'aux années 60 les dirigeants communistes étaient contre la libéralisation sexuelle (en partie pour que cela détournait les masses des vraies luttes). Il serait amusant de lire certaines paroles des dirigeants de l'époque devant un public d'extrême gauche aujourd'hui, qui crieraient à l'ultraconservatisme !
- En revanche,on ne peut nier l'influence de certains marxistes à l'éducation nationale avec le plan Langevin Wallon (qui étaient marxistes), qui même s'il ne fut pas appliqué, a été l'inspiration d'une démocratisation de l'école fondée en partie sur la critique de la notion d'autorité, et derrière elle, de possibilité de transmettre (et l'on retrouve ici l'héritage des Lumières, et on est proche des théories de Bourdieu)
- Sur Bourdieu : il a malgré tout associé la transmission de la culture à une domination de classe. Comment ne pas en tirer comme conséquence que la culture traditionnelle ne doit plus être enseignée pour parvenir à la véritable égalité ?
Cependant l'alliance libéral-marxiste explique certainement le peu de critique par rapport à cette évolution problématique.

Écrit par : ld, | 10/10/2009

Les commentaires sont fermés.